L’amélioration de l’isolation des habitations a rendu inévitable l’installation d’un système de Ventilation Mécanique Contrôlée, couramment appelé VMC. Ce dispositif assure le renouvellement de l’air dans nos logis, contribuant à son assainissement, et assure une bonne ventilation des lieux, préservant ainsi le bon état du bâtiment. Mais est-il obligatoire d’avoir une VMC ? Quel type de VMC choisir ? Cet article répond à vos questions, et vous aide à opter pour la VMC qu’il vous faut.
La VMC est-elle obligatoire ?
Les pouvoirs publics s’intéressent depuis longtemps au sujet du renouvellement de l’air dans les habitations. En effet, une première légifération est émise sur cette question dès 1955, relative à l’aération des logements. Aujourd’hui, les règles sont fixées par l’arrêté du 24 mars 1982 relatif à l’aération des logements. En voici quelques-unes :
- L’aération doit pouvoir être permanente, au moins en période hivernale ;
- Des volumes de débit d’air extrait sont fixés selon la fonction de la pièce et la taille du logement ;
- L’air sain doit entrer dans les pièces principales, et l’air vicié doit être évacué par les pièces humides que sont la cuisine, les w.c. et la salle de bains
- Dans certains cas, l’aération permanente peut être limitée à certaines pièces ;
- Les évacuations peuvent être réglables mais ne doivent pas être obturables ;
- Les éléments du dispositif doivent pouvoir être nettoyés, vérifiés et entretenus facilement.
Si vous vous demandiez si une VMC doit tourner en permanence, la loi vous répond donc « oui, de manière générale », mais comme souvent, il existe des exceptions. Elles concernent plus particulièrement les maisons individuelles, et non l’habitat collectif et les appartements.
A lire : À quoi sert la vmc ?
La VMC simple flux autoréglable
La VMC simple flux auto réglable est la plus basique et la moins onéreuse du marché. Son débit d’air est constant car elle ne tient pas compte des températures intérieures et extérieures ni du taux d’humidité. Des grilles d’aération placées dans les pièces principales permettent de régler manuellement le débit d’air. Pour l’entretenir, il suffit de dépoussiérer le ventilateur, les entrées d’air et les bouches d’extraction une ou deux fois par an.
La VMC simple flux hygroréglable
La VMC simple flux hygroréglable varie automatiquement le débit d’air extrait en fonction du taux d’humidité qu’elle détecte. On trouve deux sortes de VMC simple flux hygroréglable, la VMC hygro A et la VMC hygro B :
- Avec une VMC hygro A, les entrées d’air réagissent à la pression de l’air et les sorties d’air réagissent à l’humidité ;
- Avec une VMC hygro B, les entrées et les sorties d’air réagissent toutes eux à l’humidité.
La VMC double flux autoréglable
La VMC double flux auto réglable présente de multiples avantages :
- Son fonctionnement occasionne une diminution importante des pertes de chaleur liées à la ventilation, avec à la clé une économie de chauffage. En effet, les calories de l’air sortant permettent de préchauffer l’air entrant.
- L’inverse est également possible afin de rafraîchir l’air ambiant en période estivale ;
- La VMC double flux auto réglable ajuste le débit d’air en fonction de la pièce.
L’entretien de la VMC double-flux auto réglable consiste à changer les filtres 2 fois par an.
A lire : Guide complet pour installer une VMC simple flux
La VMC double flux thermodynamique
La VMC double flux thermodynamique est dotée d’un échangeur et d’une pompe à chaleur. L’air est extrait des pièces humides, filtré et réintroduit dans les pièces de vie. Ce sont 90 % des calories qui sont ainsi préservées, pour des économies de chauffage supplémentaires. Comme pour la VMC double flux auto réglable, le système inversé permet de diminuer la température ambiante en été.
La VMC spécifique gaz
Bien qu’elle fonctionne à l’électricité, la VMC gaz est couplée à une chaudière à gaz, d’où son nom. Un même conduit sert à évacuer l’air du logement et celui issu du tirage de la chaudière ou du chauffe-eau à gaz. Soumis à une réglementation imposant des contrôles stricts, ce dispositif présente un coût d’entretien et des contraintes plus élevés.
La VMC est donc LE système qui paraît le plus adapté pour assainir les logements. Même si l’arrêté en vigueur tient uniquement compte des logements neufs, la rénovation d’un habitat ancien est l’occasion de procéder à l’installation d’une VMC. Celle-ci ne peut que s’avérer bénéfique au maintien d’un bâti sain, exempt d’humidité et de condensation. Le renouvellement de l’air ambiant constitue également un élément de confort pour les occupants, qui respirent un air plus sain.